Hier a eu lieu à la Maison de la Chimie, le colloque Ecrans, réseaux, contenus – Les questions clés pour 2010 , organisé par NPA Conseil.
Le président de MPA Conseil, Alain Minc, a réaffirmé son soutien à la loi Hadopi, tout en précisant qu’il ne voyait pas comment cela pouvait avoir l’effet escompté. Sans être avare de contradiction, il a déclaré « Non au vol à l’étalage ! ». Cette comparaison entre les règles des mondes physique et numérique est révélatrice de la confusion qui règne actuellement chez nos industriels et décideurs politiques.
L’incertitude face à l’avenir était également très marquée dans l’intervention d’Alain Minc. Ainsi – d’où certainement le titre de ce colloque – il a fait part à l’auditoire de ses interrogations quant au futur des industries du contenu à l’ère du numérique. Il a très justement souligné le fait que des modèles gagnants apparaissent. Mais seront-ils durables ? Ne sont-ils pas voués à être fugitifs ?
Il a ensuite évoqué la possibilité de mettre en place une taxe sur l’abonnement des internautes, de type licence globale ou contribution créative, pour financer la création. Selon lui, il est très facile de trouver une manne financière. Mais comment la redistribuer ? À qui ? Dans quel but ?
Ensuite, s’agissant de l’avenir de la publicité, Christian Polge, président de Coca Cola France, a montré que certains industriels pouvaient se poser de bonnes questions, à savoir : Quels sont les nouveaux publics, les nouvelles attentes ? Il a ainsi déclaré « Quand on n’a pas compris le changement de comportements des jeunes d’aujourd’hui, on a rien compris ».
Pour Coca Cola France, il en est ressorti que leur campagnes de pub ne sont plus concentrées sur les grands médias mais se font plus atomisées. Dans la société de conversation, à l’ère d’Internet, c’est le consommateur qui est le média de demain. Les annonceurs ne semblent donc pas préoccupés outre mesure par ce que les industries culturelles et médiatiques craignent aujourd’hui : la perte de contrôle sur le temps de cerveaux disponibles.
23 octobre 2009 à 18:25
J’imagine le pire, Alain Minc, il est assez intelligent et informé pour ne pas croire ce qu’il a dit lorsqu’il s’est exclamé, « non, au vol à l’étalage ».
Ce genre de raccourci est trop grossier pour lui…
23 octobre 2009 à 20:05
Minc, Attali…manque plus que la position officielle d’un ancien bellâttre dit intellectuel pour avoir fait le tour de la question… selon les sources autorisées.
24 octobre 2009 à 10:32
Ou comment ceux qui sont dépassés par le numérique essaient encore de le comprendre entre diabolisation et simplisme…