«Les réseaux sociaux nous mènent vers une ère où le monde sera interconnecté», cette introduction à la conférence que tiendra le prestigieux «The Economist» le 30 novembre prochain à Paris illustre à merveille le «Cultural Gap» qui sépare la façon dont le monde des affaires anglo-saxon aborde le numérique et l’ultra conservatisme ambiant chez de trop nombreux décideurs français.
La conférence promet, du coup, un grand bol d’air frais dans un pays où la peur de l’inconnu domine dès qu’il s’agit d’anticiper le monde qu’Internet promet de faire naitre, avec, sans, ou contre beaucoup de ses acteurs d’aujourd’hui, qui se demandent du coup quelle attitude adopter, et dans quel camp se ranger.
Nous ne pouvions qu’adhérer à la démarche optimiste et volontaire de The Economist, et c’est pourquoi ReadWriteWeb France est heureux d’apporter son soutien à cette conférence qui réunira des invités tels que Dan Serfaty, le président de Viadeo, ou Anne Toth, la vice présidente en charge de la vie privée de Yahoo!. A leurs cotés, un parterre de responsables de la communication digitale de grands groupes, comme Unilever, Sony, Vuitton, HP, Dell, Areva, Adidas et Ferrero.
Bref, de quoi faire un tour d’horizon complet des grands enjeux qui touchent à la mutation qu’internet impose aux grandes entreprises, qu’il s’agisse de la relation clientèle, de la com’ interne ou publique, du marketing, et même de la façon dont les entreprises, demain, travailleront mieux ensemble grâce aux réseau sociaux.
Les lecteurs de ReadWriteWeb seront heureux d’apprendre qu’ils auront droit à une réduction de 15% sur le prix de l’entrée (qui est tout de même de 1095€HT normalement), en replissant ce formulaire.
26 octobre 2010 à 12:16
Merci pour l’information, ça semble très intéressant (si vous y allez, je serais heureux d’en lire un compte-rendu synthétique ! :).
(Petite digression publicitaire : au regard de ses concurrents, l’hebdomadaire The Economist est un magazine vraiment remarquable, proposant souvent des articles bien informés, bien écrits, sobres, concis, spirituels et têtus. J’essaie de le lire chaque semaine.)
27 octobre 2010 à 9:33
A 1095 euros HT la conférence effectivement une belle démo libérale !
27 octobre 2010 à 10:46
Cette conférence est un bel exemple de source de revenu pour la presse, non?
Les musiciens vendent moins de disques et font des concerts, la presse vend moins de papier mais organise des conférences payantes.
27 octobre 2010 à 12:15
@Morty
Ha! J’en étais sur !!!
@Romain
Oui, tout a fait, d’ailleurs, chez nous (ReadWriteWeb/Webcatory/Techtoc.tv) on regarde ça de près. On devrait annoncer des trucs à ce sujet d’ici la fin de l’année.
Sinon, on est derrière un paquet de Barcamps et de conf informelles (notamment avec La Cantine, cf marge de RWWà droite) et de truc ‘gratuit/libre/pas cher’ pour satisfaire des publics comme Morty, mais ça revient à financer nous même à perte, ce n’est en aucun cas un modèle économique.
@Morty et les anti libéraux (no pun intended) ;-)
En fait, le modèle éco d’une conf est très simple. On explore ça depuis près de deux ans, j’ai eu le temps de faire le tour du sujet.
Solution 1, pas cher pour les visiteurs, vous vendez des stands pour que des marchands de soupe fasse leur promo, et la location d’un stand leur donne droit à un slot pour la conférence qui fait le fort de l’évènement. Du coup, le contenu est de la soupe commerciale, mais ce n’est pas cher. On trouve des conf comme ça à 40€.
Solution 2, on a des invités prestigieux, pas de soupe commerciale, mais du coup les revenus doivent venir d’ailleurs, en l’occurence des entrée payantes. Du coup, ça coute un bras.
La solution 3 serait la subvention, mais honnêtement j’ai tenté et ca fait 18 mois que je suis dans une impasse, et qui plus est, l’Etat/La Région/Le département qui finance a lui aussi des exigence sur l’éditorial, pas forcément dans le sens de la qualité, et le temps que tout cela prend est incroyable par rapport à ce que l’on peut faire dans une structure totalement privée. Cerise sur le gateau, après près de deux ans de négo, au mieux, on a une salle gratuite, ce qui représente 30% du budget, donc ça ne change pas grand chose au couts finaux.
27 octobre 2010 à 13:45
@Romain (et Fabrice Epelboin) : J’ai eu exactement la même réaction que vous sur cette source de rémunération pour un titre de presse comme The Economist. :)
05 novembre 2010 à 14:24
J’ai entendu une itw sur BFM Radio de la directrice générale de la tribune qui expliquait justement quils allaient migrer progressivement vers un modèle de service et dans la composante service on retrouvait le modèle des conférences. Est-ce une partie de l’avenir de la presse?
le lien vers l’itw: http://podcast.bfmradio.fr/channel11/20101022_interview_4.mp3
07 novembre 2010 à 10:54
@Jibay
Sans aucun doute, mais pour la presse spécialisée, qui s’adresse déjà plus ou moins à un public B2B. C’est une évolution assez naturelle.
16 novembre 2010 à 10:35
Ah le prestigieux The Economist ! Ils peuvent se permettre de mettre une barrière finançière importante.
Chaque média va composer sa « soupe » pour déployer de nouveaux services et attirer du monde dans le monde réel ! A chacun ses points forts !
16 novembre 2010 à 10:45
Ce n’est pas une barrière mise en tant que barrière. Faire une conf coute très cher, et comme je le disait plus haut, soit ce sont les annonceurs qui financent à la mode TF1 et ils font du coup également les contenus, tout cela se termine en immense opération publicitaire, soit ce sont les visiteurs et la qualité n’est plus du tout la même (mais les prix montent)…