Wikileaks a été expulsé d’Amazon, de Paypal, de ses serveurs DNS et de son compte en banque Suisse, mais il est toujours vivant, sur une multitude de sites miroirs. Il est également au centre de toutes les conversations sur Facebook et Twitter.
Des figures du parti Républicain américain réclament sa tête, et veulent qu’il soit pourchassé et exécuté comme un vulgaire leader Taliban, et il a toutes les chances d’être élu «homme de l’année» par le magazine Times, pour avoir repoussé les limites de la disruption technologique sur les média et le secret diplomatique.
Le sénateur américain Joe Lieberman a appelé les entreprises américaines à rompre leurs liens avec Wikileaks, mais en début de semaine, Facebook a publiquement affirmé que pour le moment tout du moins, Wikileaks est libre de publier des mises à jour à destination de ses fans sur le plus grand réseau social de la planète.
La question, posé par mail par ReadWriteWeb était la suivante :
«Facebook a-t-il une déclaration à faire à propos du compte Wikileaks qu’il héberge ? Ce compte sera-t-il autorisé à publier des contenus, malgré la pression gouvernementale qui appelle les entreprises américaines à rompre leurs relations avec Wikileaks ? Facebook envisage-t-il de clôturer ce compte ?»
La réponse de Facebook, sous la main de Andrew Noyes, en charge des Public Policy Communications à Washington, était la suivante :
«La page Facebook de Wikileaks ne viole aucun de nos standards en matière de contenus, et nous n’avons pas remarqué de contenus sur leur page contraires aux règlement de Facebook».
C’est radicalement différent de ce que nous a dit Twitter [dont l’un des responsables a démissionné depuis] lundi. L’entreprise a fait circuler un communiqué de presse affirmant qu’ils ne censuraient pas Wikileaks des ‘trending topics’, mais quand nous avons demandé de but en blanc si le compte de Wikileaks resterait en ligne, la réponse que Matt Graves de Twitter nous a donné se bornait à :
«pas de commentaire».
Attendez-vous a ce que ces deux entreprises évoluent dans leur relation avec Wikileaks. [Sachant que Twitter a par le passé travaillé de concert avec l’administration Américaine lors de la révolution verte en Iran, il y a un peu plus d’un an]
En pratique, beaucoup de sociétés offrant des services en ligne sont en ce moment même en train de reconsidérer leurs relations avec Wikileaks. Google, par exemple, référence plus de 1500 pages du site Wikileaks.ch, alors que Bing de Microsoft semble n’en indexer que 10.
Wikileaks a initié la publication, en partenariat avec une poignée de média de par le monde, de 250.000 télégrammes diplomatiques confidentiels le mois dernier. Il f ait l’objet d’un intense débat international depuis. Les documents publiés sont de nature diverse, de la simple missive au télégramme ‘confidentiel’, voir ‘secret’.
On estime à 3 millions le nombre de personnes ayant accès aux Etats-Unis aux documents classés ‘confidentiels’, et, selon Wikileaks, seuls 5% des télégrammes à venir sont classés ‘secret’. Aucun d’entre eux n’est à priori classé ‘top secret’, le plus haut niveau de classification des télégrammes diplomatiques.
Dernièrement, le site a par exemple publié une liste compilée des infrastructures à travers le monde jugées comme importantes pour les intérêts américains. La publication de cette liste est sans doute le document le plus controversé qui ait été publié à ce jour. Il n’est pas évident, ceci dit, de savoir quels étaient les sites faisant parti de cette liste qui n’avaient pas été identifiés auparavant.
09 décembre 2010 à 22:46
Normal que bing n’indexe que 10 résultats, son algo est beaucoup plus lent que celui de Google a indexer à les pages.
09 décembre 2010 à 22:51
qlq conait bien ou un peu Diaspora ?
10 décembre 2010 à 0:07
J’utilise yauba : 164,008,390 résultats
10 décembre 2010 à 0:22
@Marc
C’est par là : http://rww.zergy.net/2010/05/06/a-la-une/projet-diaspora-anti-facebook/
10 décembre 2010 à 11:14
« Wikileaks a été expulsé [...] Des figures du parti Républicain américain réclament sa tête »
Wikileaks ne se résume pas à Julian Assange !
10 décembre 2010 à 11:34
bien joué FaceBook ! belle posture et belle action pour redorer ton image vs les données personnelles
Pour Twitter je comprend pas leur réaction car pour moi ils se doivent d’imposer la liberté d’expression : c’est leur image aussi qui est en jeu
24 décembre 2010 à 10:18
[...] This post was mentioned on Twitter by Fabrice Epelboin, Manu1400, Régis Reynaud, Jérôme Scheer, france miremont and others. france miremont said: RT @rwwfr: Facebook refuse d’expulser Wikileaks de son site http://goo.gl/fb/xGvFX [...]