StartupWeekend Tunis : du 25 au 27 février, l’écosystème web Tunisien à la Une

Le week end prochain aura lieu à l’école d’ingénieur ESPRIT de Tunis le premier Startup Weekend de Tunisie. Le principe est le même que pour les autres startups week end à travers le monde : créer, en un week end, une dizaine de startups.

100 participants vont, à partir d’une idée, se réunir en équipe pour créer de toutes pièces en 54 heures une startup qui sera ensuite soumise à l’appréciation d’un jury composé d’experts, d’investisseurs et de partenaires potentiels. Les meilleurs projets seront mis en avant et récompensés.

Une compétition pour entrepreneurs en herbe

La compétition – car c’est bien de cela qu’il s’agit – est ouverte à tous et réunit étudiants, développeurs, designers graphiques, spécialistes des interfaces utilisateurs, pros du marketing, juristes, entrepreneurs ou simples passionnés.

Dès vendredi soir, les candidats pourront présenter leur projets et former des équipes autour des idées ayants rassemblé suffisamment de bonne volontés.

Après un week end que l’on devine intensif, tous sortiront de l’aventure avec non seulement l’expérience d’une aventure assez unique, mais également l’appartenance à un gigantesque réseau international fédéré par les StartupWeekend. Un réseau animé aux quatre coins du monde et qui compte une multitude de ressources indispensables à tout porteur de projet.

C’est grâce à de telles initiatives, ainsi qu’à d’autres formes innovantes de soutien à l’innovation ‘grassroot’ comme LaCantine ou LeCamping, qu’en France, où le pouvoir est ouvertement en guerre contre internet et les startups, on assiste aujourd’hui à un véritable renouveau de l’économie numérique.

Objectif : booster l’économie numérique Tunisienne

L’objectif de ce startup Weekend très particulier est vaste. Outre un coup de pouce à l’économie numérique locale, il est symbolique d’une réelle volonté de la part de la communauté IT internationale d’afficher un soutien sans faille à la Tunisie démocratique (cette communauté ayant toujours du mal à se définir à l’intérieur de frontières, un notion assez exogène à internet).

C’est aussi pour ReadWriteWeb, qui participera à l’événement (en observateur et en coach, hein, on ne va rien coder), de mettre pied en Tunisie dans le but avoué d’y installer une base permanente et de prendre part au renouveau de l’économie numérique locale.

Les compétences IT en Tunisie sont nombreuses, c’est le moins que l’on puisse dire, et une écrasante partie de la population est pleinenement consciente de l’apport qu’auront les technologies internet pour le renouvellement du pays, que ce soit sur le plan social, démocratique ou économique. A ce titre, la Tunisie a beaucoup à montrer aux autres pays comme la France où internet est l’objet de crispations générationnelles qui enferment un peu plus chaque jour l’ex pays des droits de l’homme dans un conflit intérieur stérile et dévastateur, tant pour son unité que son économie.

A Tunis, rien de tout cela. La moyenne d’âge de la population règle une large partie du problème et les récents événements ont convaincu les anciens (du moins ceux qui ne l’étaient pas déjà) que l’internet est porteur d’espoir pour l’avenir.

Pour suivre les évènements, abonnez vous au compte Twitter SWTunis et rendez vous sur la page Facebook de l’évènement ainsi que sur le site web dédié.

Bonus track : les incontournables clips de promo (les Tunisiens étants connus pour un usage intensif de la vidéo, qu’il s’agisse de protester ou de faire la promotion de quelque chose, le StartupWeekend ne pouvait faire exception)

(il y en a aussi une ici, il serait temps de passer à YouTube afin de permettre d’utiliser les widgets vidéo, maintenant que YouTube n’est plus censuré, au passage)

Ce startup Weekend est sponsorisé par l’école EspritMicrosoft TunisieDialogosPFLS Consulting et PFLSBullTuninvest, l’APIMonadize, et Tunisiana.


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7 commentaires pour cet article

  1. Lohiel

    Superbe projet – et contrairement à mes insinuations humoristiques hier soir sur Twitter, je gage que vous êtes tous trop malins pour nous ramener à la folie que nous avons vécu il y a dix ans sur Internet, lors de la bulle (laquelle a quand même permis d’inventer un tas de choses, même si à l’époque ça ne s’est pas vraiment concrétisé).

    Déjà, ça va pile dans le sens du vieux sillon de dinosaure du web, genre voir ici http://www.rue89.com/2011/02/19/amamou-et-amami-sont-dans-un-bateau-ben-ali-tombe-a-leau-191157?page=0#comment-2158272 que je persiste à creuser par conviction perso. La « génération digitale » (à différencier des « digital natives ») , je pense que c’est la clé pour comprendre ce qui se passe en ce moment.

    (dinosaure retourné avec délice à l’anonymat, soit dit en passant, car le boulot bénévole est quand mm sacrément piégeant quand on a des gosses à nourrir – or c’est sur le bénévolat que tout a prospéré ici, au départ – et continue souvent de se développer)

    Mais il y a aussi autre chose, qui m’a frappée, ces derniers jours : pendant que la diplomatie française s’enlise et se discrédite un peu plus chaque jour, ce sont les « pirates », les insurgés numériques, les anti-lancar et autres @rwwfr qui sont en train de sauver nos relations d’amitié avec la Tunisie – j’en suis ravie, mais je dois dire que vous faites très fort, les gars, sur le coup :-)

  2. Fabrice Epelboin

    Oui, tout à fait, j’ai de plus en plus l’impression de faire de la diplomatie parallèle, ce qui pour quelqu’un comme moi qui suis tout sauf diplomate est pour le moins curieux…

    Je ne désespère pas d’arriver à faire valoir les choses qui font la grandeur de la France, comme la gastronomie, ou qui, par le passé, y ont contribué, comme les droits de l’homme (un concept né au XVIII et abandonné depuis au marketing qui en a fait un peu n’importe quoi).

    En attendant, à mon sens, on devrait plutôt tenter de créer des passerelles dans l’autre sens, de Tunis vers Paris, parce que s’il y a des choses à apprendre, c’est plutot dans ce sens que cela se passe :-)

    La France retrouvera une place dans le banc des nation après qu’elle ai fait le ménage chez elle, et Dieu sait que ça pue au pays de Voltaire, au fur et à mesure qu’il revient dans une période Vichyste.

  3. Patrick

    J’espère que dans leurs projets, ils penseront à celui-la la freedomBox, qui me semble génial et vital pour l’avenir de la Liberté partout dans le monde:

    FreedomBox, une sorte d’internet non baîllonnable.

    http://www.numerama.com/magazine/18120_2-freedombox-liberte-et-vie-privee-offerts-par-un-petit-boitier.html#ac_newscomment

  4. Lohiel

    @Fabrice Epelboin

    « de Tunis vers Paris, parce que s’il y a des choses à apprendre, c’est plutot dans ce sens que cela se passe :-) »

    C’est aussi ma conviction et c’est exactement le sens de ce que j’ai posté sur Rue89 : « Désormais, il me semble que la Tunisie incarne la pointe fine de la perspicacité humaine et politique ».

    En pratique, on peut comprendre que la situation de @Slim404 soit complexe – mais symboliquement, c’est autre chose. Cela veut dire que la Tunisie a intégré de manière naturelle la révolution que représente l’appropriation par les citoyens du flux d’information. Et elle est la première à l’avoir faite. C’est vraiment un chapitre qui s’ouvre, dans nos livres d’Histoire, pour l’avenir :-)

  5. Fabrice Epelboin

    La Freedombox est quelque chose d’essentiel, mais je doute que cela puisse se mettre en place dans une telle manifestation. Là, le but est de booster l’économie numérique locale, pour l’activisme, il y aura tout un tas d’autres initiatives, soyez en sûr.

  6. JoeBar

    Si un tel WE se présente un Egypte, je serai particulièrement intéressé ;-)

  7. Fabrice Epelboin

    Prenez donc contact avec l’organisation des startupweekend ;-)

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